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Les Roseaux sauvages – Maylis de Kerangal

André Téchiné. 1994. Fr. 110 min. Coul. 35 mm.


Avec Élodie Bouchez, Gaël Morel, Stéphane Rideau, Frédéric Gorny


Histoires de cinéma 2



1962 dans le Lot-et-Garonne. L’été s’annonce avec le bac et François, Serge et Maïté pourraient finir l’année en douceur, coulant les derniers beaux jours de leur adolescence. Mais les accords d’Évian soufflent encore sur les braises de la guerre d’Algérie. Débarque alors au lycée Henri un pied-noir plein de ressentiment qui va les révéler dans la douleur. Révélateur ou canalisateur. Le trio devient quatuor. Trois plus un. Le trio initial plus Henri… Les trois garçons plus Maïté… À l’origine, un produit de commande, un film de télévision d’à peine une heure. À l’arrivée, une œuvre en grande partie autobiographique écrite en trois semaines et tournée en huit. Les contraintes de la commande et l’état d’urgence d’un tournage serré. André Téchiné est au sommet de sa carrière lorsqu’il accepte de participer à l’anthologie « Tous les garçons et les filles de leur âge » initiée par la chaîne Arte. La proposition consiste à évoquer l’adolescence à travers une série de téléfilms. Ravi du résultat, il décide avec ses scénaristes d’augmenter ce grand « petit » film. Le Chêne et le Roseau devient alors Les Roseaux sauvages, et l’un des plus beaux films du réalisateur. Les désordres sentimentaux font écho aux troubles causés par cette guerre que l’on essaye d’ignorer. Les tourments de l’adolescence au sein d’une nature frémissante. Envoûtante et tragique, une douloureuse initiation au monde des adultes portée par des comédiens au naturel confondant.

Séance présentée par Maylis de Kerangal

vendredi 16 novembre 2018, 17h30       Infos pratiques - Vente en ligne
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