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Black Journal (Gran bollito) – Doubles programmes

Mauro Bolognini. 1977. It. 115 min. Coul. DCP. VOSTF.


Festival Extrême Cinéma 2020



Fête des mères

Mamans très chères… Toujours là en cas de coup dur, toujours là pour protéger la sainte famille. Et l’irrésistible Kathleen Turner, notre serial mother en question, s’y emploie plus que de raison. Dans une banlieue de Baltimore où tout n’est qu’ordre et propreté, une femme au foyer fait tout son possible pour assurer le bonheur de son mari dentiste et de ses deux enfants… quitte à massacrer la moitié du voisinage. Ici, on assassine à coups de gigot, on éventre au tisonnier et on brûle les mauvais garçons. Esthétique de comédie musicale et sens hitchcockien du suspense. Loin de ses excès trash des seventies mais loin d’être assagi, John Waters s’en prend à l’Amérique bourgeoise, blanche et puritaine, et derrière les tapisseries à fleurs se dissimulent les horreurs d’une desperate housewife qui n’en oublie pas pour autant de trier ses ordures. Cette mission de protection, Shelley Winters s’en acquitte brillamment dans le très étrange Black Journal de Mauro Bolognini. Alors quand son seul fils menace de tomber sous le charme d’une jeune fille, cette mère / sorcière sème la mort autour d’elle. Bolognini s’inspire d’un fait divers bien réel tout en visant à la déstabilisation du spectateur. En effet, dans Black Journal, la plupart des rôles féminins, ceux des victimes de la Winters, sont interprétés par des hommes ! Comédie sociale ou film d’horreur humaniste ? Allez savoir… Bolognini ne tranche jamais mais se paye en long, en large et en travers la bourgeoisie italienne des années 1940.

Voir aussi Serial Mother

dimanche 09 février 2020, 16h00       Infos pratiques - Vente en ligne
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