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Ni dieux ni maîtres – Avant-premières – Éric Cherrière

Éric Cherrière. 2019. Fr. 78 min. Coul. DCP.


Festival Extrême Cinéma 2020



À la recherche du temps perdu… En l’an 1215, le terrible seigneur Ocam enlève une jeune fille dans un village. Avec l’aide d’un mystérieux étranger, quelques villageois décident de partir libérer la prisonnière. Un pari complètement fou. Celui de réaliser un film d’aventure plongé au cœur de l’ère médiévale. Voilà le but que s’est fixé Éric Cherrière. Auteur de quatre romans, réalisateur du déjà remarqué Cruel, le cinéaste s’aventure sur un terrain on ne peut plus glissant. D’autant plus quand on sait que le cinéaste revendique des influences aussi diverses que Gustave Doré, Chang Cheh, le western italien, le jeu vidéo ou encore La Sorcière de Michelet. Pourtant, Ni dieux ni maîtres n’en demeure pas moins une proposition de cinéma inattendue, un rien anachronique (dans le sens noble du terme) mais ô combien réjouissante. Comme s’il s’agissait là d’une œuvre qui aurait traversé le temps, importée directement des glorieuses années 1960, bien avant l’arrivée du cynisme et de l’ironie. Un film qui aurait glané lors de son voyage quelques références contemporaines – notamment le personnage de l’homme sans nom cher à Sergio Leone – mais qui, dans son ensemble, appartient à une époque révolue. Éclairé à la bougie, tourné en décors naturels, illuminé par les présences d’Édith Scob et de Pascal Greggory, cet objet-là s’appréhende comme ces histoires de princesses, de sorcières et de valeureux guerriers que l’on se racontait au coin d’un grand écran. Un parti pris radical qui force le respect.

Séance présentée par Éric Cherrière

mardi 11 février 2020, 19h00       Infos pratiques - Vente en ligne
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