Rencontre-signature avec Renato Berta et Jean-Marie Charuau – Ombres Blanches
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Autour de l’ouvrage Photogrammes de Renato Berta et Jean-Marie Charuau (Grasset, octobre 2021)
Méconnu du public mais légendaire dans tout le septième art, Renato Berta a tourné près de 120 films avec les réalisateurs les plus mythiques de sa génération. On lui doit les images célèbres de Sauve qui peut (la vie), d’Au revoir les enfants et des Nuits de la pleine lune. Aujourd’hui, il nous livre ses mémoires, qui vibrent d’un amour sans cesse renouvelé pour le cinéma…
Tout débute en Suisse au début des années 1960 : le jeune Renato, lassé d’un père qu’hypnotise la télévision, fonde un ciné-club dans son lycée et y projette des films de la Nouvelle Vague française et du néoréalisme italien. Cet appétit pour le cinéma le conduit à l’École de Rome et à Cinecittà où il fait ses premières armes. Là, il croise Rossellini, Visconti, Antonioni et Pasolini surtout, qui le fascine. Il commence à travailler avec des réalisateurs suisses avant de tourner aux quatre coins du monde. L’Algérie en 1969, Bangkok en 1971 d’où il voit les B52 américains s’envoler pour bombarder le Vietnam, les États-Unis et, bien sûr, la France où il accomplira la majeure partie de son parcours.
Des saillies de Godard aux conversations avec Sartre et Simone de Beauvoir, en passant par les Black Panthers, Robert Doisneau, Ingrid Caven, Susan Sontag, Isabelle Huppert, Marcello Mastroianni, Renato Berta a connu les plus grands, en ami et en génial accompagnateur. Ses mémoires sont truffés d’anecdotes, de portraits, de coulisses.
Mais ils offrent aussi une méditation sur les « questions de cinéma » : rapport au réel, travail technique, lien entre l’éthique et l’esthétique…
Entrée libre dans la limite des places disponibles