Des femmes disparaissent – Polars à part
Édouard Molinaro. 1959. Fr. 85 min. N&b. DCP.
Bien avant La Cage aux folles, d’un temps que seuls les Hibernatus peuvent connaître, Edouard Molinaro a donné dans le film noir. Ici, sur l’argument de la traite des blanches, un polar où les coups de feu font des bruits de bouteilles débouchées. Ici, la tragique Estella Blain joue les midinettes. Ici, Philippe Clay interprète sa complainte des apaches à coups de tatanes, prêtant sa gueule de Jouvet taillée à la hache à un personnage d’homme de main comme on les aime, tendance majordome Dalban. Bref, des jeunes filles sont invitées à une mystérieuse soirée au château. Mais l’une d’elles est la fiancée de Robert Hossein. Et il porte un petit blouson de cuir.
Des amants maudits ne reste qu’une femme aux abois qui tendra un piège pour Cendrillon afin que des femmes disparaissent. Pierrot le fou, le vrai, du polar solaire et coquin, la traite des blanches vue par le futur réalisateur d’Hibernatus et la mutine Dany Carrel qui épate dans un triple rôle. En quatre films ciblés, un rapide tour d’horizon en forme d’exquis cadavres du polar à la française des années 1950 et 1960.